J.G : Tout dépend la nature de la rencontre. S’il s’agit d’une rencontre professionnelle je vais préciser quel est mon métier après m’être présenté. Dans d’autres situations c’est la question « que faites-vous ? » qui appelle ma réponse : « je suis designer ».
J.G : La première réalisation date d’il y a un long moment puisque j’étais en deuxième année d’études aux Arts Déco à Paris. Nous avons, avec Philippe Soffiotti, répondu à un concours lancé par le VIA et l’UNIFA dont l’objectif était de concevoir l’aménagement d’un club de Jazz. Le faible encombrement et la versatilité de la collection Karla Mazoo a plu à Michel Concher, fondateur de SOCA SELLIERS, présent au jury qui nous a fait lauréat en plus d’éditer l’entièreté du programme.
En 2012, j’ai proposé à Jacques de Mascureau (directeur général de Soca) et Philippe Allain De Beauvais (président de SOCA SELLIERS) le projet CAL. Plutôt que de dessiner selon une architecture traditionnelle (traverses sous assise), l’idée constructive de CAL est de tirer le meilleur de la résistance structurelle de l’assise et du dossier, « traverses usuelles ». Les pieds avant et arrière calés en place par des pièces de bois, permettent de supprimer les traverses traditionnelles et d’économiser de la matière première. Une longue maturation empirique a révélé l’efficacité de ce procédé de fabrication validé par le bureau d’études parce qu’apprécié pour sa résistance. À tel point que la collection a donné lieu non seulement à des assises, à savoir bridge, chaise et tabouret mais à une collection plus ouverte qui intègre des tables et des rangements.
J.G : Un travail de synthèse qui demande de l’observation, une écoute attentive, des connaissances techniques, mis au service d’une réponse plastique nourrie par une approche sensible.
J.G : Rencontrer, observer et projeter. Je dessine pour, avec et dans un contexte donné, je projette pour l’usager avec des matériaux. Je questionne la pertinence fonctionnelle et la technicité de mise en œuvre en lien avec les attentes exprimées de mon interlocuteur et ma sensibilité.
J.G : Tous. Toute aventure singulière m’intéresse. Chaque sujet à traiter est une découverte, une réponse à écrire à posteriori avec ce que je suis et dans l’écoute de l’autre.
J.G : J’ « ouvre » mon atelier pour montrer ce que j’y fais, ce que j’y ai fait et ce que je vais y faire dans les mois à venir. Les objets, pour certain devenus produits, expriment ma démarche. Chacun d’entre eux racontent une histoire propre au contexte de son élaboration.
Rendre, localement, mon activité plus visible en aménageant mon lieu de travail avec des objets qui y sont nés et dont je suis l’auteur fait écho à mon cheminement personnel face à la création.
Les pièces de la collection CAL dialogueront avec les casquettes entre autres produits et projets. Mon espace sera amené à évolué comme je suis amené à le faire.
J.G : La conception de la collection CAL précède de quelques mois celle de la Cap Trick (casquette), modèle emblématique de Le Panache Paris. La première supportera littéralement la seconde. Dans les deux cas, ma réponse se caractérise par un parti pris affirmé : une architecture essentielle et discrète.
Vous avez un projet en tête ?
Contactez-nous